Sous l’égide du Stratois Daniel Boccar, l’ACFF lance une Communauté des entraîneurs francophones de football. Un vrai besoin.
Une communauté destinée à tous les coaches francophones de Belgique. C’est l’objectif que s’est assignée l’Association des Clubs Francophones de Football, l’ACFF. Une communauté à laquelle elle a même donné un nom: la C.E.F.F., comprenez la Communauté des Entraîneurs Francophones de Football. Un groupement qui se veut ouvert et qui sera accessible à tous: entraîneur, qu’il ait ou non une équipe en charge actuellement, formateur de jeunes, entraîneur seniors, joueur ou ancien joueur, entraîneur diplômé ou non ou même prospecteur.
Voilà une académie si l’on peut dire qui devrait plaire au plus grand nombre et qui comble un manque dans le paysage du coaching francophone. «Oui, je pense en effet qu’il y avait une vraie faille à ce niveau et une vraie demande, confie Daniel Boccar, le directeur technique de l’ACFF. Avant, on avait une structure nationale qui ne s’adressait pas assez au plus grand nombre, particulièrement en ce qui concerne les Francophones. Cette lacune sera désormais comblée. Elle va aussi permettre à l’entraîneur de ne plus être l’otage du club en lui proposant une formation évolutive et continue. Pour le moment, un entraîneur francophone n’existe que s’il a un club. Avec cette structure, il pourra se former, s’informer et avancer dans son parcours sans trop dépendre de son club. C’est un vrai plus… »
Trois groupes cibles par la nouvelle association sont particulièrement concernés: les entraineurs non-diplômés pour les inciter à se former, les brevets C et B (pour les inciter à se former encore plus) et enfin les UEFA B, UEFA A et UEFA PRO pour qu’ils partagent leurs connaissances. «L’objectif est de mettre en place une vraie dynamique où tout le monde pourra faire profiter son expérience aux autres, insiste Daniel Boccar. Dans cette optique, nos adhérents pourront s’appuyer sur toute une série d’outils mis à leur disposition pour progresser: un site internet (NDLR: www.ceff.be), le magazine Zone Technique, une newsletter, des pages sur les réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter et un accès à l’intranet avec la possibilité d’échanges et de partages. seront possibles pour les membres de la CEFF. L’ACFF a vraiment à cœur que le monde des entraîneurs forme une véritable communauté.»
Une communauté qui sera au service de chaque acteur. «Une des missions ultérieures de la CEFF sera de conforter et même renforcer le statut de l’entraîneur face aux évolutions actuelles du football dans ses différents échelons, poursuit Daniel Boccar. Pour ça, il faut tout d’abord une large adhésion du projet par les entraîneurs de tous types. Par ailleurs, l’étude est en cours avec le Conseil d’Administration de l’ACFF pour accorder aux membres de la communauté ayant une équipe en charge, des accès libres aux compétitions, liés à la catégorie dans laquelle entraîne le membre sur base des feuilles digitales des matches. Enfin, c’est par le biais de cette communauté que seront accessibles bon nombre de stages et recyclages avec points de licence. L’accent francophone sera évidemment un des soucis majeurs, au travers d’un regard national et international du football. »
Afin de lancer officiellement cette communauté, une grande soirée est organisée sous forme de colloque ce mercredi 22 mars à Namur dans les locaux de l’ACFF. Une soirée qui débutera à 18h30 et sera animée par Thomas Chatelle et Alex Teklak. Ils y présenteront les projets de cette nouvelle structure et animeront un débat sur l’Euro 2016 avec des experts du foot. 700 adhérents ont déjà annoncé leur venue. Ça y est: la C.E.F.F est lancée…
José Huynen: «S’adresser à tous»
On ne présente plus José Huynen sous nos latitudes. Le Villersois a fait la pluie et le beau temps dans divers clubs de la région qu’il a tantôt coachés ou qu’il a tantôt contribué à structurer.
Dans cette Communauté des Entraineurs Francophones de Football, la CEFF, Huynen est aussi présent en qualité de manager général. Un poste qu’il occupait déjà pour le compte de la Belgian Football Coach, la BFC, du nom de la structure qui existait avant.
Ses missions ne manquent pas. «On veut mettre en place une vraie communauté au service du football, assure-t-il. Mais attention, contrairement à la structure précédente, cette fois, on va s’adresser à tous les publics et la précision est importante. Fini de concerner une caste de gens diplômes. Non, l’offre qu’on va proposer s’adresse aux coachs diplômés, mais aussi aux coachs non-diplômés, aux joueurs et à tous ces acteurs que le coaching et la progression dans le foot interpelle et intéresse. Il s’agit d’une formation continue. »
Une démocratisation qui rime donc ouverture mais aussi responsabilisation. «On veut en effet permettre aux acteurs du monde amateurs de faire remonter vers nous les différents problèmes auxquels il est confronté au quotidien, poursuit le Villersois. On va donc aller à la rencontre de ces clubs, grands ou moins grands, pour voir quels sont leurs soucis, mais surtout quelles solutions on peut leur apporter. On va organiser des soirées à thème, des après-midi de discussion et des moments où chacun pourra venir chercher des formations et de l’information… Avant, on s’adressait trop à une caste. Mais on se coupait de 70% de notre public-cible. Ici, personne ne sera oublié ou laissé pour compte. Il en va de notre crédibilité.» L’opération séduction orientée proximité a donc commencé pour la Communauté des Entraîneurs Francophones de Football. Avec un ambassadeur régional de charme, dirait-on.