Classement final de l’équipe type de P2A

Équipe type P2A - 2017-2018

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Une formation d’expérience qui ferait mal

Un constat s’impose à la lecture de l’équipe couchée ci-contre: ce n’est pas nécessairement chez les cadors qu’il faut trouver les meilleurs joueurs de la série.

Ou, à tout le moins, ceux qui ont été le plus souvent plébiscités par les coachs et les journalistes qui ont assisté aux matchs.

Ainsi, pas de joueur de Braives, ni de Hannut, ni du RFC Liège dans le onze, un seul de Geer et pareil pour Oreye. Triste, voire même incroyable par exemple de constater que les deux meilleurs buteurs de la série, Robin Preud’homme ni de Pierre Vervoort, un duo aux 57 buts tout de même! Mais c’est la règle du jeu.

Clairement, des locomotives ont tiré leurs équipes et ont capitalisé leurs points de leurs clubs. À commencer, sans doute, par Romain Graczyk, le meilleur portier de la série, devant lequel une solide défense s’érigerait avec un axe d’expérience composé de Dominique Del Casale et de Matthieu Moor. Sur les flancs, place à la jeunesse avec les rapides Yves Zadia et Guillaume Pessotto dont la vitesse compenserait sans doute la relative lenteur de l’axe.

La seconde ligne a de la gueule aussi. Au centre, des routiniers Hugues Praillet, qu’on ne présente plus, et le taulier Vincent Vigil Bajo. À droite, le vainqueur cette année, la sensation Mahmoud Barry qui a brillé et brillera encore la saison prochaine à Fize. De l’autre côté, l’explosif Nathan Lawarrée qui a répondu aux attentes placées en lui en début de campagne.

En attaque, cela sent bon la lourde frappe et les buts de loin avec un duo de vieux renards composés de Geoffrey Sabetta et Luca Palluotto. Deux avants qui devraient tenir bon puisqu’aucun autre attaquant spécifique ne s’est pas fait une place sur le banc. Un banc sur lequel prendrait place Jofray Hella, le coach naturel de cette équipe.

Barry: «Quel honneur!»

Il était heureux, Mahmoud Barry, le vainqueur de l’équipe-type de P2A. «Oui, c’est le plus beau moment de ma carrière, assure carrément le futur Fizois de 22 ans.

Je ne pensais pas gagner et c’est arrivé. C’est vraiment sympa… Quel honneur!»

Médian gauche auteur d’une dizaine de buts et capable à de faire sauter le verrou de n’importe quelle défense de la série, le cousin d’Oumar Barry, le stratège de Verlaine, a un peu un profil à la Eden Hazard. «J’aime rentrer dans le jeu et faire la différence, dit-il. J’ai signé pas mal d’assists cette saison, mais pas assez de buts à mon goût. J’ai connu une belle saison aux antipodes de la précédente où j’avais peu joué. Je pense que je n’avais même pas fini dans les 20 premiers du classement. Là, c’est la victoire finale. C’est vraiment bien…»

À mesure de la saison, celui qui n’a jamais quitté Seraing Athlétique jusqu’ici s’est pris au jeu. « Au début, je ne regardais pas tout le temps, je l’avoue, dit-il. Après, j’ai regardé plus attentivement. Je pense d’ailleurs que vous m’avez oublié 4 points (rires). Mais ce n’est pas grave vu que je gagne quand même au final (rires).»

La saison prochaine, c’est donc le flanc gauche de Fize, où il a signé il y a un bon mois, que Mahmoud va animer. «Je me réjouis de commencer là-bas, dit-il. Je viens pour franchir un palier et essayer de jouer le Top 5 de la P1. Je pense que j’ai assez d’expérience pour franchir un cap… » C’est tout le mal qu’on souhaite, à son futur club et à lui…

Anthony RIZZI